La « théorie du genre » expliquée aux cathos – par une catho


théorie du genre

 

Je suis catho. Je suis féministe.

Non ce n’est pas incompatible. Alors quand je lis encore (pour la énième fois…) que le pape condamne la « théorie du genre », encore une fois j’ai envie de m’arracher les cheveux et de sortir de mes gonds.

Alors parce qu’apparemment un petit rappel n’est jamais vain, voici quelques points de base pour savoir de quoi on parle.

Quand on parle de « genre », mis à part de manière grammaticale, c’est pour parler des rôles sociaux basés sur le sexe biologique.  (Chers amis de Vatican, n’hésitez pas à bien relire cette phrase pour bien l’imprégner…)

Et il n’y a pas UNE théorie, mais DES théories.

(Chers amis de Vatican, n’hésitez pas encore une fois à bien relire cette phrase pour bien l’imprégner…); théories certes développées par les féministes essentiellement dans la deuxième moitie du XXe siècle.

Les théories du genre distinguent donc le sexe, de la représentation culturelle qui en est faite.

  • Le sexe : on est homme avec un zizi ou femme avec une foufounette. Biologiquement, nous avons des attributs mâles et femelles. Juste que là, on est d’accord avec Vatican (encore que je ne suis pas certaine qu’ils osent prononcer « foufounette »…bref)
  • Le genre : on est AUSSI homme ou femme suivant ce que la société attend de nous, ce qu’elle nous colle comme étiquette. Exemple : on va habiller son bébé garçon avec une jolie layette bleue et habiller sa petite fille avec une robe « Princesse des Neiges ». Autre exemple : on a attendu longtemps d’une femme qu’elle « tienne sa maison » alors qu’un homme « gagnait le pain ». Dernier exemple tiré du monde catho : les petits garçons servent la messe comme « enfant de chœur », les petites filles comme « servante d’assemblée ».

Est-ce que le fait de porter une robe princesse des neiges est INTRINSEQUEMENT lié au sexe? NON. Un garçon pourrait très bien porter une robe. C’est techniquement et biologiquement possible. (Il a deux bras, hop il glisse les bras dans les manches, et il a une robe sur le dos.  On notera à cet égard que beaucoup d’hommes portent des robes, que ce soient des aubes, des soutanes, des dishdash ou des djellaba au Moyen Orient, des kilts etc…). Ce qui fait qu’un petit garçon ne porte pas de robe « princesse des neiges » c’est parce que la société attend autre chose de lui. Qu’il porte plutôt un pyjama « Cars » ou « Spiderman ».  En quoi le fait d’avoir un zizi ou une foufounette, des hormones, des muscles certes différents  est pertinent pour servir la messe ?

Jusqu’ici  je ne vois pas ce qui prose problème. Renier qu’il existe un aspect « culturel », « sociétal » au sexe, c’est quand même avoir de sacrées œillères devant les yeux !

Autrement dit :

  • Être une FEMME est autrement plus compliqué et complet qu’être une FEMELLE
  • Être un HOMME est autrement plus compliqué et complet qu’être un MÂLE

Les deux ne s’opposent pas mais ils se complètent !

Sans être dans l’extrême à la Simone de Beauvoir, l’on peut aussi considérer que l’on peut être femme, parce que l’on est aussi « femelle ». Dire qu’il existe des formes culturelles n’annihile pas forcement (cela dépend des auteurs féministes, on a tout le spectre…) le fait de reconnaître que le sexe biologique influence nos vies aussi.

Et cela demande juste un petit chouia d’attention et d’intelligence, pour distinguer parfois ce qui relève effectivement du sexe (les hormones ont des répercussions différentes selon les sexes, idem pour certains  fonctionnements neurologiques, la masse musculaire etc…) de ce qui relève de la culture (il est décidé qu’une femme est « impure » parce qu’elle a ses règles)

Pour en revenir aux cathos, la Bible (Gn 1-3) dit bien que Dieu a créé un HOMME et une FEMME. Il n’a pas seulement créé une FEMELLE et un MÂLE.

 

Pour moi, quand le Pape renie ce qu’il appelle « théorie du genre » :

  • Il se fourvoie dans des théories qui n’existent que dans la tête de ses conseillers délirants qui ne se sont pas penchés sérieusement sur la question.
  • Il prend les femmes pour des femelles et les hommes pour des mâles (c’est toujours sympa…)
  • Il est schizophrène, parce que l’on ne peut pas décemment lire les 3 premiers chapitres de la Genèse, défendre une certaine théologie de la Création et enfermer femmes et hommes dans des stéréotypes genrés. (Sinon, ok toutes les femmes accouchent dans la douleur comme Eve, mais alors tous les hommes sont des paysans comme Adam ?)

Par contre, il est fort probable que le pape et ses équipes vaticanesques aient peur de se pencher sur la question parce qu’il ne faudrait pas aller bien loin pour constater que :

  • L’Église s’est AUSSI bâtie sur une société patriarcale et donc a développé un fonctionnement ou la femme est délibérément tenue à l’écart (oh ben ca alors !!!) et est maintenue dans des stéréotypes (type marial) qui ne sont même pas tenables (parce que Marie, Mère de Dieu, a beaucoup plus de dimensions que celle que l’on voudrait nous vendre…)
  • Et que remettre cela en question, c’est ouvrir la porte plus grande aux femmes dans les fonctions liturgiques, dans la conduite des communautés etc… C’est remettre en question  « Mulieris Dignitatem » qui en aucun cas ne célèbre la dignité de la femme (désolée Saint Jeau-Paul II, mais MD n’est pas ta plus grande réussite. C’est même assez infamant si tu veux mon humble avis de femme catholique).

 

C’était donc le billet du jour d’une femme, féministe, catholique.

 

PS : Vous noterez que je n’ai pas parlé d’homosexualité. Quand on ne comprend pas le concept de théorieS du genre et que l’on commence à y accoler « homosexualité », j’ai juste envie de mettre un smiley « perplexe » et d’écrire « WTF » ?

féminisme catholique

Tellou

Le blog culinaire et spirituel d'une expat au Moyen Orient.

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29 commentaires

  • Marie-Anne CANTIN
    5 octobre 2016 at 12:41

    Excellent ! Moi aussi ca m’a profondément agacé d’entendre le pape parle de la théorie des genres.
    C’est nier que quelque soit son sexe biologique, l’individu peut être sans le vouloir ni l’avoir choisi de sexualité différente.
    C’est faire injure aux homosexuels qui souffrent profondément dans leur chair et leur âmes d’affronter cette sexualité qui provoquent tant de rejets. C’est absolument effarant d’entendre des gens soi disant bien pensants ou pas d’ailleurs, commenter l’homosexualité par des réflexions à la mord moi le noeud si je puis dire !
    Ils ont juste oublié que les homosexuels et autres, sont comme tout le monde : ils veulent aimer, être aimé et bâtir souvent une union solide et aimante. On ne parle évidement pas de ceux qui en font commerce !

    • Tellou
      Tellou
      7 octobre 2016 at 12:15

      Oui, d’autant que les théories du genre ne concernent pas vraiment l’homosexualité. Elle a été abordée bien entendu par certains dans ce cadre, mais c’est un épiphénomène. ET vous avez tellement raison de noter l’injure qui est faite aux homosexuels et trans-sexuels. Merci en tout cas pour votre retour!

  • Sophie
    6 octobre 2016 at 06:14

    merci pour ce billet
    concernant le Pape, je pense que c’est surtout son entourage qui est responsable, il avait tout de même, aussi dans un avion, fait une belle déclaration envers les homosexuels. Là, de ce que j’ai vu à la télé, il rapportait les propos d’un catho français qui lui a parlé de ça, mais il n’a visiblement pas creuser la question et c’est dommage qu’il ait utilisé cette anecdote, il est bien mieux que ça ♥
    Par contre, dans toute cette histoire, ce qui m’intrigue le plus, c’est qu’il y a visiblement des gens qui pensent que les manuels ont cette puissance immense qui ferait changer nos enfants (car c’est là leur crainte, ils ont peur que leurs enfants n’aient pas le comportement attendu), cela voudrait alors dire que les manuels de maths ont aussi la puissance de rendre nos enfants matheux ? Et que grâce au BLED, tout le monde est donc bon en orthographe ?

    • Sophie
      6 octobre 2016 at 06:16

      creusé, pas creuser (oups !)

    • Tellou
      Tellou
      6 octobre 2016 at 06:32

      Merci Sophie pour ce commentaire! J’aime beaucoup la comparaison avec le BLED! Effectivement, si le pouvoir des manuels etait aussi grands, nous serions tous Einstein ou Shakespeare! Quant au Pape, oui, je suis convaincue que c’est son entourage qui est responsable, mais je crois qu’il faut demeurer attentif parce que lors des debats sur la famille il y a un an, cette question revenait dans ces termes et cela ne choquait pratiquement personne.

      • Sophie
        6 octobre 2016 at 12:08

        oui, il faut vraiment rester très attentif.

    • Emmanuel
      7 octobre 2016 at 08:01

      Merci pour ce billet intéressant, auquel je ne trouve rien à redire, puisse-t-il faire avancer les mentalités. Cependant, en réponse au commentaire de Sophie sur le pouvoir des manuels scolaires, je pense qu’il y a erreur. Pourquoi utiliserait-on des manuels s’ils n’avaient aucune efficacité? Supposons qu’à l’usage d’un manuel, un enfant sur cent retienne une idée contenue dans le manuel. Combien de personnes impactées par l’idée? Est ce que ça va changer la vie de quelqu’un, à l’encontre de l’éducation donnée par les parents? Qui pourrait répondre strictement oui ou non? Ce dont je suis certain, c’est que les manuels scolaires et l’école sont des armes idéologiques potentielles, utilisées par tous les régime totalitaires (ou pas) pour formater leur peuple. Je ne prétends pas que c’est ce qui arrive en ce moment en France, je ne me suis pas penché sur la question. Je pense juste qu’il est inapproprié de nier l’importance des manuels scolaires. Je pense aussi qu’un des rôles de l’éducateur (état ou autre) est de ménager une ouverture à l’éduqué: présenter des systèmes de pensée variés les meilleurs possibles, de façon équilibrée et pas trop orientée, de façon que l’éduqué fasse ses choix et dépasse les systèmes qui lui sont proposés.

      • Tellou
        Tellou
        7 octobre 2016 at 13:10

        Merci beaucoup Emmanuel! En fait je ne pense pas que Sophie reniait le pouvoir des manuels, je pense qu’elle se moquait gentiment de leur pouvoir aboslu, du fait qu’on leur attribuerait autant de pouvoirs! Oui, bien entendus, ils fonctionnent! Et heureusement! Et certains d’entre nous retiennent seulement une règle de grammaire du Bled, quand d’autres nagent facilement dans les eaux grammaticales françaises.

        Pour en revenir à l’éducation du genre, je pense que les manuels scolaires ont leur rôle à jouer. Pendant des années ils ont perpétré une image de la femme et de la petite fille (mise en valeur des grandes figures féminines ingénieures?) qu’il est peut-être temps de changer dans les manuels aussi….

        • Sophie
          7 octobre 2016 at 17:42

          oui, c’est dans le sens du pouvoir absolu, car je suis bien d’accord Emmanuel que l’on peut aussi faire passer une idéologie à travers un livre, un manuel, mais cela porte sur l’ensemble, une idée qui se glisse insidieusement à travers tous ou plusieurs chapitres, pas un encadré mal interprété par certains qui veulent y voir ce qui n’y est pas (la fameuse théorie du genre), il me semble important que les enfants se sentent libres de devenir ce qu’ils sont. En maternelle, ils ont l’esprit très ouvert, ensuite, la société les formate, et les filles croient préférer le rose par exemple (je suis une fille, je déteste le rose, les bijoux, le maquillage, et pourtant, je suis une maman de 4 enfants que j’ai allaités, je me sens libre d’être moi-même, pas de correspondre aux dictas de la mode, des magazines “féminins” que je ne lis pas…) et les garçons sont encouragés à être remuants…

  • Pascal
    6 octobre 2016 at 09:35

    Il y a un malentendu : Je crois que le pape vise la manière idéologique dont l’éducation nationale utilise cette notion de genre pour promouvoir une indifférenciation nefaste

    • Tellou
      Tellou
      7 octobre 2016 at 11:51

      Bonjour Pascal et merci pour votre commentaire. Je ne suis pas convaincue qu’il y ait un malentendu de la part du Pape (ou en tout cas ses services à Vatican). Parce qu’ayant suivi un petit peu le concile des Evêques sur la famille, je me suis rendue compte qu’ils pensent vraiment qu’il y a une “théorie du genre” qui pervertie leur concept de famille. (en très résumé). Alors qu’en fait leur postulat de départ est faux. Par contre, oui, la différenciation des sexes vus par Vatican, n’est plus celui de bien des sociétés depuis longtemps. Et c’est là que le bât blesse….

  • Isabelle
    6 octobre 2016 at 12:11

    Je trouve également que l’on donne trop d’importance à un sujet qui n’en est pas vraiment un ! Bonne comparaison, Sophie, avec les manuels scolaires dans leur ensemble. Et quelle misère que notre Saint Père ait pu être aveuglé par un témoignage ! Un parti pris d’un autre catholique (attention, j’en suis…..catholique, et fière !) très réactif comme on en voit beaucoup. Des personnes qui font beaucoup de mal à leur prochain, et à leur communauté !
    C’est l’un des sujets à la mode du moment, contre lequel il faut absolument se révolter….misère ! Tournons nous vers notre prochain et aimons le COMME NOUS MÊME.

    • Tellou
      Tellou
      7 octobre 2016 at 12:04

      Merci beaucoup Isabelle pour votre commentaire plein de bon sens.

  • Marcel Comby
    6 octobre 2016 at 14:39

    Cette “théorie du genre” est, en fait, une idée floue. Elle consiste sans doute à nier l’existence ontologique d’une dualité: masculin – féminin qui est originelle et qui est une notion qui transcende nos concepts terrestres. L’intention du Créateur est de promouvoir la transmission de la vie et ce, par l’intermédiaire d’un homme et d’une femme. Or, ici-bas, sur notre terre où le bien et le mal sont imbriqués l’un dans l’autre, les choses deviennent très complexes et il existe une multitude de situations dans lesquelles l’homme apparait dans tout sa complexité. Nous sommes tous des êtres inaccomplis. Notre logique rationnelle nous rend malheureusement assez manichéens, d’où nos conflits socioculturels. Il faut adopter une autre logique, celle du tiers inclus, selon lequel les réalités de nature à la fois immanente et d’origine métaphysique doivent être abordées sur le mode de l’arbitraire. Ceci implique deux attitudes paradoxales mais complémentaires: d’une part la pratique de la tolérance et de la miséricorde vis à vis de tout homme; d’autre part la pratique d’une foi opérante qui justement nous fait tendre vers cette origine qui est céleste.

    • Tellou
      Tellou
      7 octobre 2016 at 12:01

      Merci beaucoup Marcel pour votre commentaire, très très intéressant. Je l’approuve complètement sauf la première phrase: non les théories du genre ne nient pas l’existence d’une dualité masculine et féminine. Bien au contraire! Sauf qu’elles y voient beaucoup de contexte socio-culturels dans cette dualité. Ces théories ne nient pas que la transmission de la vie se fait par un homme et une femme. Mais elles tendent à montrer que la partie biologique ne fait pas tout. De la même manière que Dieu nous enseigne que le biologique ne fait pas tout. Si nous relisons Gn 16, 21 et la relation Sarah – Abrahm – Hagar, on voit bien que même Dieu ne va pas forcément à l’encontre de l’ethnologie tribale. La tension est permanente entre biologie et facteurs sociaux. Effectivement notre foi nous permet d’étudier ces rapports, cette tension à la lumière de l’enseignement divin. Et d’en tirer les conséquences adéquates. Pleines de compassion et miséricorde.

      • ISCA
        16 octobre 2016 at 20:30

        En Gn 16 et en Gn 21, vous dites : “Dieu ne va pas forcément à l’encontre de l’ethnologie tribale”. Les textes disent uniquement que les protagonistes manquent de confiance en Dieu et qu’ils “bidouillent” la promesse par des moyens humains (Sarah demande à Abraham d’aller vers sa servante). C’est tout ! Quant à dire que l’Eglise a développé un fonctionnement où la femme est délibérément tenue à l’écart, je pensais que je m’étais trompée de lunettes …

        • Tellou
          Tellou
          17 octobre 2016 at 05:43

          Oui Isabelle, la lecture spirituelle/ théologique est effectivement un manque de confiance en Dieu. Mais sur un niveau beaucoup plus prosaique, en Gn 16 Dieu demande a Hagar de retourner dans la maison d’Abraham et de rester servante de Sarah. Et en Gn 21, Dieu dit a Abraham d’acceder a la demande de Sarah de renvoyer Hagar (tout en le rassurant sur le devenir de la promesse faite a Ismael en Gn 16).
          Et je maintiens que malgre des debuts qui auraient pu etre prometteurs, l’Eglise (le Magistere plus probablement, les etres humains) ont construit le systeme en tenant les femmes a l’ecart de certaines responsabilites. (elles ne sont par exemple plus leader de communautes comme elle pouvaient l’etre quand on lit St Paul…). Humanae Vitae et Mulieris Dignitatem enfoncant le clou.

  • Marie Benoite
    6 octobre 2016 at 16:32

    Excellent article. I faudrait peut-etre envoyer une copie au service ” Corporate Communications ‘ du Vatican.

    • Tellou
      Tellou
      7 octobre 2016 at 12:06

      Vous voulez dire, que Vatican ouvre sa porte à une femme et puisse l’écouter? 😉 C’est vrai, les portes s’ouvrent petit à petit..on ne sait jamais,peut-être qu’un jour j’atteindrai les “corporate coms” de Vatican !

  • levy
    6 octobre 2016 at 23:52

    Super intelligent, super bien ciblé et super drôle. Au milieu de toutes les dénonciations de la “théorie du genre”, et des multiples autres positions de la même veine tout aussi décourageantes – quand elles ne le sont pas encore davantage – qui circulent dans l’orbite des manifestants “pour tous”, ou qui procèdent d’une inspiration identique, quel bonheur d’intelligence et quelle joie pour l’esprit de tomber sur un article qui réunit tout ce qu’on désespère le plus souvent de trouver dans le débat public – croyants, non croyants et croyants-non croyants (comme moi) mêlés ! Une mention particulière pour ce si savoureux, et si juste “En quoi le fait d’avoir un zizi ou une foufounette, des hormones, des muscles certes différents est pertinent pour servir la messe ?”. Merci pour ce moment délicieux de complicité qui m’a été offert, tellement réconfortant et roboratif. Il démontre que l’esprit des Lumières, et l’ironie toujours pédagogique qui va avec, n’est pas étranger aux lumières spirituelles.

    • Tellou
      Tellou
      7 octobre 2016 at 13:04

      Merci beaucoup pour votre commentaire et les compliments. Heureuse d’avoir pu vous faire sourire et réconforter. Je suis heureuse de la comparaison avec l’esprit des lumières. Cela me fait rire car souvent justement l’on oppose l’esprit des Lumières (le progrès! la Raison!) à la foi chrétienne. Comme quoi, j’ai pu au moins convaincre une personne que l’un et l’autre ne sont pas incompatibles!

  • Maïssa
    7 octobre 2016 at 13:03

    Bonjour 🙂
    “Il est schizophrène”
    Non. Pas à notre connaissance. La schizophrénie est une maladie subie par des millions de personnes et en permanence dénigrée entre autre par un détournement de ce mot afin de désigner l’ambivalence. La schizophrénie ce n’est pas avoir une double personnalité. Pour éviter la psychophobie (stigma des malades et propagation de préjugés) pourriez-vous modifier ce passage svp ? Merci.
    En outre je voulais aussi dire que l’humanité ne se divise pas entre mâles et femelles. Il y a les personnes intersexes.

    • Tellou
      Tellou
      8 octobre 2016 at 13:52

      Merci Maïssa! Effectivement j’ai utilisé le mot schizophrénie dans son acceptation “populaire” pour montrer qu’une même personne peut avoir des comportements complètement contradictoires, qui peuvent parfois heurter sa personnalité profonde. En ce sens, je ne renie absolument pas la psychopathologie, parfois lourde et réelle des schizophrènes et vraiment, c’était loin de mon esprit de stigmatiser les malades et propager des préjugés. J’ai trop de respect et de compréhension pour les personnes atteintes de psychopathologies en général pour que mon comportement ou mes écrits conduisent à leur dénigrement en tant que personne ou en minimisant la maladie.
      En ce qui concerne les personnes intersexes, oui, je suis d’accord avec vous. C’est bien pour cela qu’en tant que catho j’aborde cela, parce que, pour moi, réduire l’humanité à Homme-femme/ papa/maman comme le fait Vatican est trop réducteur. En tout cas, un grand merci pour votre commentaire! A très beintôt!

  • Aline
    7 octobre 2016 at 13:06

    Bonjour,
    Article intéressant pour y voir plus clair, mais même au pluriel il n’y a pas de “théories du genre” comme vous l’affirmez, puisque le genre est un concept…

    • Tellou
      Tellou
      8 octobre 2016 at 15:20

      Bonjour Aline et merci pour votre retour. Il n’y a effectivement pas vraiment de théories du genre parce que c’est surtout la traduction française de “gender studies”, qui n’existent pas vraiment en France. Mais nous avons quand même des philosophes (Simone de Beauvoir) et des sociologues qui se sont penchés sur le sujet. Par contre, je ne vois pas trop pourquoi on ne peut pas théoriser un concept? Darwin a bien théorisé le concept de création et d’évolution non? Les philosophes ont théorisé les concepts de guerre, de liberté etc…Du coup, je ne comprends pas trop ce que vous avez voulu dire. N’hésitez pas à poster un autre commentaire pour développer votre point! C’est intéressant! Merci d’avance!

  • Dominique Degoul
    31 mai 2020 at 23:17

    Malheureusement, ceux qui parlent de genre ne disent pas tous la même chose que vous. Ce que vous dites est tout çà fait compatible avec la foi. Ce qui suit me semble peu compatible avec le bon sens :

    “There are many different gender identities, including male, female, transgender, gender neutral, non-binary, agender, pangender, genderqueer, two-spirit, third gender, and all, none or a combination of these.
    There are many more gender identities then we’ve listed. Gender can be complex and people are defining themselves in new and different ways as we gain a deeper understanding of identities. ” source : https://teentalk.ca/learn-about/gender-identity/

    C’est la première chose que donne Google quand on tape “how many possible genders are there?”

    • Tellou
      Tellou
      4 juin 2020 at 06:19

      Bonjour Dominique et merci de votre retour! Je suis heureuse de discuter avec vous!
      En fait, ce que dit le site n’est pas éloigné de ce que j’écris. Ou plutôt, ce que j’écris est une première étape, puisque si j’ai tenter de faire comprendre que la notion de genre n’a rien à voir avec la notion de sexe biologique, alors la question demeure pour certaine personne: mais de quel genre je suis? Pour beaucoup d’entre nous, la réponse est assez facile: nous sommes cis-genre. Je le suis. Je suis une femme cis-genre, à savoir que je suis totalement à l’aise avec le genre que la société attribue en général au sexe féminin. On ne parle pas de sexualité ici. Je pourrai être cis-genre et homosexuelle, mais je suis cis-genre et hétérosexuelle. Par contre, pour en revenir au genre, quid des personnes qui sont nées avec un sexe biologique, mais ne s’identifient pas au genre qui y est généralement appliqué? J’ai un ami (très catho par ailleurs) dont l’enfant ne se reconnaissait pas dans le genre qui allait avec son sexe. Il a changé de genre (a pris un prénom féminin, s’habille de manière féminine etc…). Il y a des personnes qui peuvent passer d’un genre à l’autre (la chanteuse Chris par exemple).
      Il me semble important de se défaire des clichés que l’on peut avoir sur ce triptyque sexe biologique/ genre/ sexualité. Pendant longtemps (et le christianisme a malheureusement apporté sa pierre…) les personnes qui n’étaient pas cis-genre et n’avaient pas de relations sexuelles hétéronormées, étaient considérées comme fdépravées avec de graves déviances. (je n’ose écrire cela tellement cela me révolte). Nous avons du mal à envisager ces questions en dehors des gros clichés “Priscilla Folle du Désert” ou “chanteur(se) transformiste chez Michou”. Or la réalité à mon avis peut être beaucoup plus simple, beaucoup plus apaisée dès lors que l’on accepte qu’il n’y a pas qu’une seule voie. ET je pense que le rôle de tout chrétien est d’être profondément respectueux de cela, profondément respectueux des personnes qui peuvent ce poser ce genre de questions, pour eux pour leurs enfants et les accompagner dans ce cheminement. Dans les Evangiles, Jésus n’a traité personne de “dépravé” ou de “déficient mental”: il a été là avec les gens dans leurs douleurs, dans la manière dont la société les rejeter pour justement les faire accepter.

  • Didier Levy
    1 juin 2020 at 16:08

    Je me permets et m’empresse de faire partager ce billet sur Facebook. L’esprit de charité suffirait à me motiver en ce sens, car je connais trop d’autres compagnes et compagnons de route qui vont se régaler à vous lire. La liberté seule donne de telles jubilations !

    • Tellou
      Tellou
      4 juin 2020 at 06:05

      Un grand merci Didier! J’espère que vos amis se régaleront!

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