Etre un fou qui attend et espère.


Attendre. Attendre que le facteur passe. Attendre un
résultat d’examen, d’un entretien d’embauche. Attendre que le gâteau dans le
four ait fini de cuire. Attendre le train. Attendre des amis devant l’entrée d’un
ciné. Attendre la neige, ou la fin des gelées pour semer. Attendre la fin de la
pub à la télé pour que le film reprenne. Attendre un coup de fil. Attendre des
papiers, attendre une mutation. Attendre un livre qui sort. Attendre un enfant.

 

Espérer gagner un match. Espérer que la fin du mois ne sera
pas trop dure. Espérer pouvoir prendre des vacances. Espérer un changement de
situation. Espérer que tout aille bien chez des amis. Espérer que le livre qu’on
commence à lire va être bien. Espérer qu’il y ait du soleil pour que les
tomates poussent. Espérer que le repas plaise aux invités. Espérer la paix.
Espérer que le parti pour lequel on a voté gagne les élections. Espérer un
changement. Espérer un enfant.

 

Je fais partie de ces fous qui chaque année, pendant 4
dimanche attendent. Espèrent. Non. Plutôt dire que je fais partie de ces fous
qui chaque année se rappellent qu’il faut attendre et espérer. Je fais partie
de ces fous qui croient en un Dieu tellement puissant pour sauver l’homme, qu’il
a déployé une arme super puissante : un bébé. Ce qui est fou dans cette histoire
c’est que pour quiconque a tenu un premier né dans ses bras, « puissance »
n’est pas vraiment le premier mot qui vient à l’esprit. « Fragilité »
(Tiens-lui bien la tête hein ?). « Perplexité » voire « découragement »
(Mais paaaaaarle bon sang : dis moi pourquoi tu pleures bébé !). Et
pourtant, Dieu est venu nous rencontrer en commençant par le commencement :
par une maman qui lui tient la tête et qui essaye de le maintenir au chaud.

 

Je fais partie de ces fous qui se disent que c’est bon d’attendre
et d’espérer. Parce que malgré toute la science déployée, malgré pléthores d’organisations internationales, politiques
ou humanitaires, il semblerait quand même que notre monde ait besoin d’espérance.
D’attente. De changements. D’espoir de se dire qu’un bébé peut tout changer.
Peut-être que ce monde a définitivement besoin de fous  qui croient que parce qu’ils sont Hommes, et
parce qu’ils croient en un Dieu qui a partage cette Humanité, alors les choses
peuvent changer.

Tellou

Le blog culinaire et spirituel d'une expat au Moyen Orient.

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Un commentaire

  • isabelle
    10 janvier 2011 at 11:06

    attendre et esperer. oui. j’aime beaucoup ce trait de carractere de celui qui croit que la naissance d’un enfant peut tout changer. dans sa fragilité.
    belle et douce année

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Le blog spirituel et culinaire d’une fille catho, féministe, qui cuisine, et qui a la bonne idée d’être expat sur la péninsule arabique.

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