“Je crois pas, le caté m’a dégouté”. C’est vraiment le caté qui donne la foi?



Aujourd’hui, je voudrais partager avec vous ce texte d’Olivier Le Gendre, tiré de son livre “Confession d’un Cardinal”. Un cardinal dont on se sait pas le nom confie ses pensées à l’auteur. Très bon livre que je conseille, qui secoue les vieilleries de Vatican, de l’intérieur, qui redonne un peu de courage à tous ceux qui, comme moi je l’avoue, seraient parfois tentés de baisser les bras quant à la religion (et non la foi) et la manière dont on exprime cette foi.

Ce passage m’a interpellée car il reflète exactement ce que je tente parfois d’expliquer dans ces pages: la foi ça ne se commande pas, ça vous touche ou pas, d’un coup, ou pas, ça vivote ou ça explose; mais la foi n’est pas donnée, transmise par l’homme et en l’occurrence par le catéchisme. Attention, je ne dis pas ici qu’il ne faut pas donner une éducation religieuse à ses enfants si on le souhaite. Mais ce n’est pas ça qui vous “contamine”, qui vous met cette petite flamme en vous.

Et effectivement, je crois que notre rôle actuel en tant que chrétiens, n’est pas de dire au monde, aux gens, s’ils doivent mettre un préservatif ou pas, ni d’énumérer les conditions qui mènent à l’excommunication. Je crois que le rôle du chrétien est de partager ce qui le fait vivre (Dieu qui aime), sans imposer, jamais imposer.

Hop je laisse parler ce fameux cardinal.
“Je ne crois pas que l’Eglise et le monde, surtout le monde, soient à une époque et dans une situation où ils aient d’abord besoin qu’on leur dise ou qu’on leur explique le catéchisme.

Vous ne vous mettez pas à croire et vous ne commencez pas à convertir votre vie à cause du catéchisme, même si vous pouvez vous servir du catéchisme pour expliquer votre foi ensuite.

(…)Il n’y a pas de foi sans rencontre, vous comprenez. Il n’y a pas la foi à cause d’un système philosophique ou spirituel. il y a foi parce qu’un jour, chacun à sa façon, découvre en lui quelque chose – devrais-je dire quelqu’un?- qui semble y avoir toujours été bien qu’ignoré. Chaque croyant à sa façon fait cette découverte. Pour chacun l’histoire est différente. Tous néanmoins, sont capables de dire ce qui s’est passé en eux à ce moment-là, ou à plusieurs moments

(…)Ce dont le monde a besoin, ce n’est pas de catéchisme, mais qu’on lui donne l’occasion d’une rencontre, qu’on l’y invite avec le plus de respect possible, qu’il existe des réalités différentes de celle qu’il vit. Des réalités qui ne s’opposent pas à ses désirs les plus légitimes mais qui, au contraire, le rejoignent au plus intime de lui-même.

Tellou

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2 commentaires

  • cardamome
    24 septembre 2009 at 20:46

    pas encore eu le temps de faire les amaretti…!mais en revoyant la photo je me dis que peut être mon prochain repos!
    bonne nuit!

  • Palaisdeslys
    24 septembre 2009 at 20:46

    Comme tes mots me plaisent, je suis tout à fait d’accord avec tes mots. J’ai moi-même eu des élans, un grand, une grosse chute qui a tout coupé, un énorme scepticisme (pouvant s’apparenter à de la déception finalement) et des élans, des rencontres comme tu dis si bien qui te font douter, qui te font penser à quelques choses d’autres que tout ce que tu as pu apprendre pour interpréter ce monde. J’aime beaucoup cette vision et beaucoup aussi ta vision que tu partages avec nous sur ces pages.

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