C’est les vacances! Jésus vous porte les bagages!
Mt 11, 28-30 “En ce temps-là, Jésus prit la parole : «Venez à moi, vous tous qui peinez
sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous
mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez
le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Voyager léger ? Je connais pas. Je prends toujours le « minimum »,
ce minimum ayant prévu toutes les situations météorologiques et sociales. Sur
les quais de gare généralement je constate que je ne suis pas la seule, le top
record étant battu largement haut la main par les mamans avec poussettes, bébé
dans les bras, Junior dans une main et 3 valises dans l’autre. En ces temps de
vacances, il est intéressant de connaître quelqu’un qui peut nous alléger de
nos fardeaux non ? Seul souci, je n’ai pas encore vu Jésus sur les quais
de gare. (Mais il était probablement dans le type qui, l’autre jour, m’a monté
m’a valise à bord du train). On va donc s’intéresser à nos autres fardeaux,
ceux qui malheureusement ne rentrent pas dans une valise à roulettes.
Intéressant ce texte de Mathieu aujourd’hui ! En gros, « viens
à moi et je te chargerai plus » ! Quand je cherche « joug »
chez Robert (le Petit) il me sort, à part le truc pour atteler les bœufs, « Contrainte
physique ou morale ». Or Jésus nous dit « mon joug est facile à
porter ». Il se moque de moi ou quoi (qui pourtant ne voyage pas
léger, même dans la vie rappelons-le)? Comment une contrainte peut-elle être légère ?
On se ferait presque avoir par ce petit malin ! Venez à moi et je vous
allègerai…en vous mettant sous mon joug ! D’autant que c’est un peu
flippant dans la mesure où quand on est sous le joug de quelqu’un on n’a plus
notre autonomie, notre liberté d’agir, voir notre dignité.
Ce serait oublier que Dieu n’est pas là pour nous ôter toute
notre liberté et faire de nous des pantins. Si Dieu voulait vraiment que la
religion soit l’opium du peuple, il nous donnerait de quoi fumer en abondance.
Après tout, il est Dieu. Non, nous sommes libres, libres de devenir ses
disciples. Mais quel est donc alors ce fardeau partagé qui va s’alléger ?
Et si ce n’était tout simplement qu’un échange de procédé, mais où finalement l’homme
est gagnant ? Après tout, si Dieu s’est fait homme en Jésus pour prendre
notre humanité, c’est bien pour se « rendre compte » de ce que peut
être la vie ici-bas. Bon, après rapide observation on peut dire que Jésus a eu
sa dose de fardeau, puisqu’il a terminé sur une croix. Sauf que justement, sur
la croix il n’y avait pas juste Jésus et son propre fardeau, mais les nôtres
aussi. Jésus aurait-il été maso ? Non. Par contre, il a certainement voulu
nous dire qu’en prenant nos fardeaux avec lui, non seulement ils sont moins
lourds pour nous, mais ils ne sont pas une fin en soi. On ne souffre pas pour
souffrir. Il est là le fameux échange : Dieu a pris notre humanité (avec
nos grosses valises et nos poids morts) et nous convie à prendre (un peu de )
sa divinité. C’est cela qui va nous alléger.
Bref, suivre Jésus ce n’est pas se rajouter une valise en
plus…mais c’est peut-être mettre des roulettes aux nôtres pour qu’elles soient
plus faciles à trimballer.
(Et à propos de fardeau, petit texte fort sympathique ici.)
Alors bonnes vacances !!
Merci de ton passage sur mon blog et pour répondre à ta question : oui les brimbelles et les myrtilles c’est pareil, le mot brimbelles est Vosgien.
Bisous