Banzaï!!! Se prendre pour Jackie Chan et faire sa tête au carré à Dieu


 

S’il y a un sport que j’aime bien faire c’est de l’aérobic-kickboxing. Pendant près d’une heure, faire semblant de se battre, j’adore ça. Ca défoule. Les jours où je ressors du boulot bien énervée et frustrée, j’imagine que je mets de sacrées raclées et ça détend. Notez que je ne suis pas pour la violence, mais il y a des jours où la vapeur a besoin de sortir de la cocotte-minute, autrement qu’en jouant de la flûte à bec.

Jacob (voir texte plus bas…) est un sacré roublard. Peut-être le Bernard Tapie ou le Berlusconi de la Bible. Jusqu’à présent, ce qu’il a obtenu (droit d’ainesse, bénédiction de son père) c’est à cause de coups tordus. Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi des deux frangins, Dieu continue à soutenir Jacob au détriment d’Esaü. Cela me laisse un arrière-goût d’injustice envers Esaü. Je suis preneuse d’une réponse si vous l’avez.

Pour en revenir à ce passage précis, Jacob, après avoir passé un temps en fuite loin de son frère, chez son oncle et beau-père, revient dans le pays de son frère, avec famille et bagages. Il ne sait pas encore comment il va être accueilli par ledit frère. Et puis là, à la frontière entre le pays de son oncle et celui d’Esaü, une fois toute sa caravane entrée chez ce dernier, il repasse de l’autre côté, et se bat avec un inconnu tout une nuit.
C’est un corps à corps avec Dieu. Peut-être aussi un corps à cœur. Jacob ne sait pas contre qui il se bat, mais il se débrouille plutôt pas mal et met l’autre en difficulté. Au terme de ce combat singulier, Jacob s’en tire avec une hanche boiteuse et un nouveau nom : Israël. Une renaissance, le passage d’une destinée (celui qui est derrière son frère et le tient par le talon) à une autre (le patriarche des 12 futures tribus d’Israël).

En quoi ce joli conte peut nous toucher aujourd’hui ? En quoi la lutte d’un type contre Dieu peut nous inspirer aujourd’hui ?
Qui ne s’est pas battu avec Dieu ? Ou avec ses propres démons ? Qui ne s’est jamais posé des questions sur son existence ou pas ? Qui n’a pas cherché, dans la prière, à négocier avec Dieu ? Qui ne s’est pas révolté contre Dieu ? Qui n’a jamais demandé grâce à Dieu quand des malheurs lui tombaient sur la tête ? Qui ne s’est jamais battu contre ses propres peurs, ses propres angoisses dans la vie ? Qui n’a pas dit à Dieu « lâche-moi la grappe !» ou au contraire « Mais t’es où bon sang quand on a besoin de toi ? hein ? » Qui ne s’est jamais senti en colère contre Dieu ? Qui ne s’est jamais senti empli de haine ou de désespoir à hurler et à vouloir se battre contre le destin ? Qui ne s’est jamais senti totalement vide dans une prière (Je pense ici aux expériences par exemple de Mère Teresa ou St Jean de la Croix)? Bref, qui n’a jamais eu envie de se retrouver face à face avec les lourdeurs de sa vie, ses manquements, ses bassesses, ses attentes, ses espoirs et de se prendre pour JC Van Damme, Jackie Chan ou Chu Lien (Tigre et Dragon, un de mes films préférés) ?

Et que peut-on attendre de ces corps à corps et corps à cœur avec Dieu ? Un KO pour nous ? SI j’en crois l’expérience de Jacob, seul du bien peut nous arriver (peut-être quelques bleus ou des boitements, mais bon…). De ces confrontations, de ces temps de prière, de cœurs ouverts avec Dieu, le pire que nous ayons à craindre, c’est une bénédiction divine et la possibilité de repartir/continuer dans la vie avec le backup divin. D’une situation violente, de ces temps de confrontations, Dieu nous offre la paix de la prière, l’humilité de son soutien et un nom qu’il nous donne pour avancer.

Et vous? Vos combats? Vos corps à coeur avec Dieu?

Gn 32, 23-32 

Cette nuit-là, Jacob se leva, il prit ses deux femmes, ses deux servantes, ses onze enfants, et passa le gué du Yabboq. Il leur fit traverser le torrent et il fit passer aussi tout ce qui lui appartenait. Jacob resta seul. Or, quelqu’un lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. L’homme, voyant qu’il ne pouvait pas le vaincre, le frappa au creux de la hanche, et la hanche de Jacob se démit pendant ce combat. L’homme lui dit : « Lâche-moi, car l’aurore s’est levée. » Jacob répondit : « Je ne te lâcherai que si tu me bénis. » L’homme lui demanda : « Quel est ton nom ? – Je m’appelle Jacob. — On ne t’appellera plus Jacob, mais Israël (ce qui signifie : Fort contre Dieu), parce que tu as lutté contre Dieu comme on lutte contre des hommes, et tu as vaincu. » Jacob lui fit cette demande : « Révèle-moi ton nom, je t’en prie. » Mais il répondit : « Pourquoi me demandes-tu mon nom ? » Et à cet endroit il le bénit. 

Jacob appela ce lieu Pénouël (ce qui signifie : Face de Dieu), car il disait : « J’ai vu Dieu face à face, et j’ai eu la vie sauve. » Au lever du soleil, il traversa le torrent à Pénouël. Il resta boiteux de la hanche. 

 

Tellou

Le blog culinaire et spirituel d'une expat au Moyen Orient.

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3 commentaires

  • Geneviève
    16 juillet 2013 at 17:02

    Certes je me bats très souvent avec Dieu, et je crois que ma hanche blessée ce sont ces “signes” qu’il sème sur ma route. Pourquoi je reviens sur votre blog? Comme çà, sans raison aucune je me dis “tiens elle devient quoi Angel cake? Que mitonne-t-elle de bon dans son lointain pays?” et chaque fois que çà m’arrive c’est un point pour Dieu sur le ring! Vos réflexions bibliques sont tellement vraie, parlante, à propos… Angel cake… un pseudo qui en dit long souvent. Ne changez surtout rien et que Dieu vous garde.

  • Olivette06
    16 juillet 2013 at 17:02

    Magnifique ! Il y a très longtemps que je n’avais relu ce texte sur Jacob, quelle bonne idée de nous le servir, bien assaisonné !!
    Je viens de passer un moment formidable ! Je termine un ouvrage de couture qui me plait. Pour ce travail j’ai tout loisir de laisser mon esprit vagabonder ! Ayant lu ton courriel avant de me mettre à quilter j’ai eu tout le temps de penser à “ces combats” que nous menons ou avons mené contre ce Dieu qui semble parfois si insensible à nos blessures ! Mais au fil du temps je me rends compte que je “progresse” et que ces colères me font grandir dans ma foi ! Merci à toi ! Bonne soirée. Bien affectueusement. Nicole.

  • tellou
    16 juillet 2013 at 17:02

    Merci beaucoup de votre commentaire Geneviève. Il me fait très plaisir.
    Je suis heureuse de savoir que mes impertinences vous parlent. La porte
    vous est toujours ouverte Geneviève pour un moment de partage: je suis
    heureuse de savoir que vous n’hésitez pas à rentrer et à déguster
    quelques douceurs. Ca compensera peut-être la hanche boiteuse…A très
    bientôt! Tellou

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